Le Divorce au Maroc : Une Préférence Croissante pour le Divorce par Consentement Mutuel
Selon le rapport de l’instance supérieure du pouvoir judiciaire pour l’année 2024, le « divorce par consentement mutuel » a pris une place prédominante dans les affaires de divorce au Maroc, représentant plus de 96 % des cas enregistrés. Ce phénomène témoigne d’une maturité croissante parmi les couples, qui privilégient des solutions amiables pour mettre fin à leur mariage, ce qui permet de réduire les effets psychologiques négatifs sur les enfants et de préserver leurs intérêts.
En revanche, les cas de divorce judiciaires, notamment ceux liés à la « discorde », dominent largement, représentant plus de 97 % des affaires. Ce mode de divorce est devenu presque l’unique moyen de mettre fin à une relation conjugale par voie judiciaire, entraînant une marginalisation des autres formes de divorce stipulées par le code, telles que le divorce pour absence, pour préjudice, pour vice, ou pour défaut de soutien.
Le rapport souligne un constat frappant : le nombre de cas de divorce judiciaire est presque trois fois supérieur à celui des divorces par consentement mutuel. Cette tendance peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la simplicité de la procédure de divorce pour discordes, qui ne nécessite pas de prouver des préjudices complexes, contrairement aux autres types de divorce qui peuvent être soumis à des complications procédurales.
Cette évolution dans les pratiques de divorce reflète un changement de mentalité parmi les couples marocains, favorisant des approches plus pacifiques et respectueuses, tant pour eux-mêmes que pour leurs enfants.



