Critiques de Mohamed Cherkaoui sur la gestion des affaires locales à Tanger
Mohamed Cherkaoui, président de la commune de Tanger, actuellement suspendu, a récemment exprimé ses préoccupations concernant la gestion des affaires administratives au Maroc, en particulier en ce qui concerne la délivrance des licences, comme celle pour le club de padel. Dans une publication sur son compte Facebook, il a évoqué une dichotomie dans le traitement des affaires au Maroc, insinuant des irrégularités dans la manière dont certaines autorisations sont accordées.
Cherkaoui a renommé son désarroi en prenant pour exemple une situation absurde : « Si quelqu’un vole une banque et qu’il est pris la main dans le sac, on demandera sûrement à un innocent de répondre de ce vol. » Par cette métaphore, il a voulu mettre en lumière le sentiment d’injustice qui règne, selon lui, dans le système.
Son commentaire fait écho aux récentes accusations portées contre le maire de Tanger, Monir El Limouri, qui a été accusé d’avoir délivré une autorisation de construction controversée, malgré l’opposition des habitants et avant qu’une décision judiciaire ne soit rendue concernant le projet. De son côté, El Limouri a vigoureusement nié toutes les accusations, arguant que les licences sont délivrées via des canaux transparents et officiels.
Cherkaoui s’est également présenté comme une victime de ce qu’il considère être une politisation de sa situation, ayant été destitué en raison de ses positions. Lors de son procès, il a déclaré que l’utilisation du « mandat de signature » contre lui est une pratique administrative acceptée par le maire et le conseil municipal.
Les critiques formulées par Cherkaoui soulignent des tensions croissantes au sein de l’administration locale et la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des ressources et des projets d’infrastructure au Maroc.
