Accusations du ministre précédent concernant la commune de Tanger
L’ancien ministre Abdul Salam Siddiqi a formulé des accusations sérieuses à l’encontre de la commune de Tanger. Selon lui, la délivrance d’un permis de construire pour un court de padel, dérogeant au projet initial et aux souhaits des habitants de la rue Labri, représente un conflit d’intérêts et des arrangements occultes, une situation que beaucoup connaîtraient.
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 10 novembre, Siddiqi a exhorté le parquet à enquêter sur les circonstances entourant la transformation d’un espace autrefois dédié aux jeux d’enfants en un terrain de padel. Il a également soulevé des inquiétudes quant à la signature du permis de construire par le maire, notant que ce court est opérationnel depuis un certain temps, et que des constructions ont déjà été érigées.
Le ministre a insisté sur le fait que le problème déborde celui de la simple légalité ; il s’agit aussi d’une question de « démocratie et d’humanité ». Il s’est étonné que la commune opère de manière désordonnée, en dépit des évolutions constatées au Maroc et du renforcement de la surveillance des élus, en référence aux récentes déclarations du ministre de l’Intérieur.
Arrangements
Malgré les efforts de l’avocat Ismail El Karfati pour minimiser les déclarations et les accusations explicites de Siddiqi, ce dernier a maintenu que la situation révélait des arrangements et des conflits d’intérêts. Il a noté que le citoyen lambda, en cas de violation des lois, voit ses constructions démolies, alors qu’un projet comme celui-ci, malgré ses violations apparentes, continue à fonctionner et à recevoir des permis de la commune.
Siddiqi a également souligné que la commune de Tanger n’a pas seulement délivré un permis de construire, mais a également ignoré les objections des résidents concernant le projet, ce qu’il a qualifié d’arnaque et de manque de responsabilité.
En somme, les accusations formulées par Abdul Salam Siddiqi mettent en lumière des enjeux cruciaux de transparence, de responsabilité et d’éthique au sein des institutions locales, incitant à un examen rigoureux de la gestion des projets urbains à Tanger.



