Le gouvernement envisage des mesures de protection pour les animaux errants

Le Conseil du gouvernement marocain, présidé par Aziz Akhannouch, se réunira jeudi prochain pour examiner un projet de loi visant à protéger les animaux errants et à prévenir les risques qu’ils posent. Cette initiative répond à une problématique sociale et environnementale critique au Maroc.

Le projet de loi s’inscrit dans un contexte de débats croissants sur la gestion des chiens errants, qui représentent un défi majeur dans de nombreuses villes du pays, affectant la sécurité publique et le bien-être animal. Ce sujet suscite des discussions internationales sur les méthodes éthiques de gestion de ce phénomène.

Problématique des chiens errants au Maroc

Les villes marocaines, notamment dans les quartiers populaires et les grandes agglomérations telles que Tanger, Casablanca, Rabat et Marrakech, connaissent une prolifération significative des chiens errants.

Cette situation engendre plusieurs défis :

  • Risques sanitaires et sécuritaires : Les chiens errants peuvent transmettre des maladies, notamment la rage, qui constitue une menace sérieuse pour la santé publique. Des rapports du ministère de la Santé signalent chaque année des cas de rage, suscitant des inquiétudes parmi les citoyens. Des incidents d’attaques de chiens contre des passants ou des enfants renforcent également les appels à des mesures strictes.

  • Impact sur la propreté publique : Les rassemblements de chiens errants dans les zones résidentielles et les marchés contribuent à la pollution de l’environnement, en laissant des déchets et en détériorant les ordures.

  • Division sociale : La société marocaine est partagée entre ceux qui réclament l’élimination des chiens errants pour protéger la sécurité publique et ceux qui plaident pour leur protection et un traitement humain, influencés par des valeurs culturelles et religieuses prônant le bien-être animal.

Contenu du projet de loi

Le projet soumis au Conseil du gouvernement vise à établir un cadre législatif régissant la gestion des animaux errants, en mettant particulièrement l’accent sur les chiens. Les mesures proposées comprennent :

  • Création de centres de stérilisation et de vaccination : Pour maîtriser la reproduction des chiens errants et prévenir les maladies, notamment la rage.

  • Organisation de campagnes de sensibilisation : Pour informer le public sur la gestion des animaux errants et l’importance de signaler les comportements dangereux.

  • Mise en place de refuges ou de centres d’accueil : Pour offrir des espaces sûrs aux animaux plutôt que de les laisser dans la rue.

  • Renforcement des sanctions pour maltraitance animale : Afin de garantir un équilibre entre la protection des citoyens et le respect du bien-être animal.

Débat mondial sur l’élimination des chiens errants

Au niveau international, la gestion des chiens errants au Maroc suscite un vif débat entre les défenseurs des droits des animaux et ceux qui privilégient la sécurité publique, en particulier dans le cadre de l’organisation de la Coupe du Monde.

Des organisations internationales, telles que l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), préconisent des stratégies humanitaires basées sur la stérilisation et la vaccination plutôt que sur l’élimination, soulignant que l’abattage conduit souvent à un vide écologique rapidement comblé par de nouveaux animaux errants.

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