La situation budgétaire du Maroc a été révélée dans un rapport du ministère de l’Économie et des Finances, qui fait état d’un déficit de 26,8 milliards de dirhams à fin mai 2025, contre 17,7 milliards durant la même période l’année précédente.
Ce déficit résulte d’une hausse des dépenses publiques, qui ont augmenté de 31,9 milliards de dirhams, dépassant ainsi la croissance des recettes qui ont crû de 22,8 milliards de dirhams.
En termes de réalisation des recettes, intégrant les exonérations et les remboursements fiscaux, le taux d’exécution a atteint 40 % par rapport aux prévisions du budget, affichant une hausse de 16,9 % (22,8 milliards de dirhams) par rapport à mai 2024.
Les dépenses courantes s’élèvent à 154 milliards de dirhams, ce qui représente un taux d’exécution de 43,5 %, en augmentation de 26,2 milliards par rapport à l’année précédente. Cette évolution est principalement due à une augmentation des dépenses liées aux biens et services, qui ont crû de 27 milliards de dirhams (soit +26,3 %), ainsi qu’à une hausse des charges d’intérêts de la dette de 2,9 milliards de dirhams (+23,8 %).
Par ailleurs, les charges liées aux biens et services ont présenté un taux d’exécution de 40,6 % pour les dépenses de personnel et de 49,4 % pour les autres biens et services, avec des augmentations respectives de 7,3 milliards et 19,6 milliards par rapport à mai 2024. Les intérêts de la dette affichent également un taux de réalisation de 36 %, reflétant une augmentation des intérêts de la dette intérieure (+3,1 milliards de dirhams) et une baisse de ceux de la dette extérieure (-180 millions de dirhams).
En ce qui concerne les coûts de compensation, le ministère a annoncé un taux d’exécution de 53,8 %, enregistrant une diminution de 3,7 milliards de dirhams. Cette baisse est attribuable principalement à la réduction des subventions pour le gaz butane, le blé tendre national et le sucre, cumulant des baisses respectives de 6,1 milliards, 807 millions et 2,3 milliards de dirhams. Par ailleurs, l’absence de soutien pour les professionnels du secteur du transport, qui avait coûté 1,6 milliard de dirhams l’an passé, a également pesé sur ce résultat.
En termes de solde ordinaire, un excédent de 4,2 milliards de dirhams a été enregistré, en baisse par rapport au solde de 7,6 milliards de dirhams de l’année précédente.
Les dépenses d’investissement se chiffrent à 43,7 milliards de dirhams, en hausse de 7,6 milliards de dirhams par rapport à mai 2024, avec un taux de réalisation de 41,4 % par rapport aux prévisions du budget 2025.
Enfin, les comptes spéciaux de trésorerie affichent un excédent de 12,7 milliards de dirhams, contre 10,8 milliards durant la même période en 2024.
Le rapport du ministère présente les résultats d’exécution des prévisions budgétaires, en les comparant avec les réalisations de l’année précédente.
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