Arrestations à Agadir : 17 manifestants condamnés à des peines de prison
La chambre criminelle d’Agadir a condamné 17 individus à des peines de prison variant entre 3 et 15 ans en raison de leur implication dans des actes de violence survenus lors des manifestations du mouvement « Génération Z 212 ». Ces événements ont eu lieu à Aït Amira, en périphérie d’Agadir, dans la nuit du 1er octobre, à la suite d’appels à manifester pour réclamer des améliorations dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Les peines prononcées varient, avec trois personnes écopant de 15 ans de prison, un accusé condamné à 12 ans, et neuf autres à 10 ans. D’autres ont reçu des peines de 3 à 4 ans de prison. Les charges retenues contre eux incluent l’« incendie volontaire », le « vandalisme de bâtiments » en bande, l’« agression envers les forces de l’ordre » et l’« entrave à la circulation ».
Le mouvement « Génération Z 212 », dont les responsables restent anonymes, a organisé des manifestations quotidiennes pendant environ deux semaines. Celles-ci avaient été initialement interdites par les autorités avant d’être finalement autorisées. Des dizaines, voire des centaines de jeunes ont participé à ces rassemblements dans plusieurs villes, sans que des affrontements notables n’émergent initialement.
Cependant, des violences inédites ont éclaté les 1er et 2 octobre dans plusieurs villes, notamment aux abords d’Agadir, entraînant la mort de trois personnes et des blessés, dont environ 300 agents des forces de l’ordre, selon les autorités.
La semaine dernière, une autre condamnation a été prononcée à Agadir, infligeant 10 ans de prison à un individu pour des accusations similaires, telles que la destruction de biens et la violence contre les forces de sécurité.
L’organisation Human Rights Watch a rapporté qu’au moins 270 manifestants, dont 39 mineurs, ont été présentés à la justice et sont toujours en détention, sans préciser s’ils ont été arrêtés lors de manifestations pacifiques ou à la suite de la violence.
Elle a également dénoncé le « harcèlement brutal des manifestations », tandis que le mouvement « Génération Z 212 » a réaffirmé son rejet de la violence, insistant sur l’importance de la manifestation pacifique.
Les autorités marocaines ont annoncé avoir mis 409 personnes en garde à vue après les émeutes, sans préciser le nombre d’arrestations effectuées ultérieurement. Un source judiciaire a indiqué que la majorité des personnes poursuivies sont soupçonnées de vandalismes, de violence et de vol.



