Rapport sur les Arrestations et Condamnations des Manifestants au Maroc
Selon la Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), plus de 240 condamnations ont été prononcées à l’encontre de manifestants liés aux protestations de la génération Z, jusqu’au 22 octobre. Ces chiffres, note l’association, ne sont que préliminaires, en raison du nombre élevé d’arrestations et de poursuites judiciaires, qui varient entre délit et crime, impliquant à la fois des mineurs et des adultes.
Dans son rapport initial, l’AMDH indique que certaines peines de prison atteignent jusqu’à 15 ans. Quatre individus ont reçu des sentences de 15 ans, un a été condamné à 12 ans et 31 autres à 10 ans. D’autres peines incluent 6 ans pour trois accusés et 5 ans pour deux autres.
Ces décisions judiciaires ont été rendues par la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir et concernent des détenus originaires de diverses localités, notamment la Cecilia, Khémisset, Tiznit et Taroudant. Un jugement notable a été infligé au étudiant Mohamed Bziq, condamné à cinq ans de prison pour ses publications sur les réseaux sociaux, et un autre individu a écopé de quatre ans, tandis que deux ont reçu trois ans chacun.
En plus des lourdes condamnations, des centaines d’autres sentences ont été prononcées avec des durées variant entre un an et trois mois. Des mineurs également ont été concernés, notamment à Al Hoceima et d’autres villes, avec plus de 330 d’entre eux actuellement poursuivis judiciairement.
L’AMDH souligne qu’en tout, plus de 2100 jeunes, garçons et filles, ainsi que des mineurs, ont été arrêtés, dont beaucoup ont vu leurs affaires classées. Cependant, plus de 1400 personnes font encore l’objet de poursuites, avec environ 1000 en détention, certaines d’entre elles comparant devant les tribunaux pour des délits et d’autres pour des crimes plus graves, notamment dans les villes d’Agadir, Salé et Marrakech.
Il convient aussi de noter que certaines décisions ont été révisées, permettant à des mineurs d’être remis à leurs familles, tandis que d’autres ont été acquittés. Néanmoins, l’association exprime son inquiétude face à la poursuite judiciaire d’autres mineurs pour des accusations criminelles.
Ce tableau des arrestations et condamnations souligne la tension persistante autour des mouvements de protestation au Maroc, suscitant des interrogations sur les droits humains et la justice.



