La crise au sein du Parti de l’Union Constitutionnelle : Appel à l’émigration politique
Lors d’une réunion à Tanger, Mohamed Zamouri, parlementaire et coordinateur régional du Parti de l’Union Constitutionnelle (PUC), a lancé un appel provocateur à ses camarades, les incitant à quitter le parti pour rechercher une organisation politique plus viable. Ses déclarations interviennent dans un contexte de mécontentement croissant au sein du PUC, perçu par certains membres comme étant en phase de « mort ».
Zamouri n’a pas hésité à critiquer l’actuel secrétaire général, Mohamed Judar, affirmant qu’il ne reconnaît pas son leadership. Selon lui, l’ascension de Judar à ce poste serait le fruit d’une « fraude ». Cette déclaration souligne une fracture interne au sein du parti, où un climat de désillusion s’est installé.
Les membres présents ont exprimé leur frustration face à la situation actuelle du PUC, craignant de partager le destin d’un parti en déclin. En réponse aux préoccupations d’un membre, Younes Chawati, Zamouri a admis éprouver de la honte à l’égard de l’état du parti, se disant « déçu » par sa direction actuelle. Il a averti que si les choses continuaient ainsi, le parti risquait de ne remporter qu’entre 7 et 10 sièges aux prochaines élections législatives.
Zamouri a attribué la responsabilité de la situation à Judar, le qualifiant d’indifférent aux véritables enjeux du parti, se contentant de ses privilèges personnels. En conclusion, il a réitéré son appel à l’émigration politique, suggérant que quitter le PUC pourrait offrir de meilleures opportunités pour ses membres.
Les tensions au sein du Parti de l’Union Constitutionnelle soulignent des enjeux plus larges de la politique marocaine, où la quête de leadership et de renouveau est devenue une nécessité pour éviter l’isolement électoral.
