Le Conseil des ministres présidé par le Roi Mohammed VI
Le 19 octobre, le Roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres au Palais royal de Rabat. Ce Conseil a été consacré à l’examen des orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2026, ainsi qu’à la validation de plusieurs projets de lois organiques, de deux décrets relatifs au secteur militaire, et d’un ensemble d’accords internationaux, sans oublier des nominations dans des postes clés.
Présentation du projet de loi de finances
Conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, la ministre de l’Économie et des Finances a présenté les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2026. Elle a souligné que ce projet a été élaboré selon les directives royales, émises notamment dans les discours à l’occasion de la fête du Trône et l’ouverture de la session législative.
Ce projet intervient dans un contexte international marquée par l’incertitude, qui influence les perspectives de croissance économique mondiale. Au niveau national, une croissance de 4,8 % de l’économie est attendue pour cette année, soutenue par une dynamique de la demande intérieure et un secteur non agricole en plein essor.
Priorités du projet de loi de finances
Le projet de loi de finances pour 2026 repose sur quatre principales priorités :
Renforcement des acquis économiques : Il est prévu d’encourager les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers, en mettant en œuvre le pacte d’investissement et en améliorant le climat des affaires. Les petites et moyennes entreprises bénéficieront d’un soutien accru pour générer des emplois.
Lancement d’un nouveau programme de développement régional : Ce programme sera basé sur les spécificités locales et la promotion de la solidarité régionale, avec un accent sur l’emploi des jeunes et le soutien aux secteurs essentiels comme l’éducation et la santé.
Consolidation des fondements de l’État social : Le projet vise à continuer la généralisation de la protection sociale et à soutenir 4 millions de foyers par des aides sociales directes.
Poursuite des grandes réformes structurelles : Cela inclut des réformes pour améliorer la gestion des finances publiques et le fonctionnement des institutions, notamment judiciaires.
Projets de lois organiques et militaires
Après avoir approuvé les grandes orientations, le Conseil a validé quatre projets de lois organiques. Deux d’entre eux concernent les élections législatives et les partis politiques, visant à garantir l’intégrité des élections et à promouvoir la participation des jeunes et des femmes en politique.
Les deux décrets militaires adoptés visent à améliorer la gestion des ressources humaines et la formation au sein des institutions militaires, favorisant ainsi l’attractivité du domaine.
Accords internationaux et nominations
Le Conseil a également approuvé 14 accords internationaux, principalement dans les domaines judiciaire, militaire et social, afin de renforcer les relations de coopération.
Enfin, plusieurs nominations ont été effectuées dans l’administration territoriale, et M. Tarek Sanhaji a été nommé président de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, sur proposition de la ministre de l’Économie et des Finances.
Le Conseil des ministres a donc été marqué par des décisions significatives qui visent à soutenir le développement économique et social du Maroc tout en consolidant ses institutions.



