L’Agence Marocaine du Médicament et des Produits de Santé (AMMPS) a mis en garde contre l’achat de médicaments tels que Monjaro et Ozempic en ligne ou sur les réseaux sociaux, indiquant que ces produits sont souvent contrefaits et représentent un grave danger pour la santé publique.
Ces médicaments, principalement destinés au traitement du diabète de type 2 et de l’obésité, sont devenus la cible d’un usage abusif à des fins de perte de poids, entraînant leur diffusion illégale à travers les plateformes numériques.
Parmi ces médicaments célèbres figurent Ozempic (sémaglutide), Victoza (liraglutide), Trulicity (dulaglutide) et Monjaro (tirzepatide), qui sont généralement distribués sous forme de stylos injectables sous-cutanés.
Selon des rapports internationaux, la demande pour ces médicaments a considérablement augmenté en raison de leur popularité dans les campagnes de perte de poids, ouvrant la voie à des réseaux criminels vendant des copies contrefaites en ligne, souvent sans prescription médicale ni contrôle sanitaire.
Avertissements internationaux en hausse
Dans le cadre des efforts internationaux pour lutter contre ce phénomène, l’Organisation mondiale de la santé a publié en juin 2024 une alerte médicale concernant trois lots contrefaits d’Ozempic, identifiés dans des pays comme le Brésil (octobre 2023), l’Irlande, le Royaume-Uni et les États-Unis (décembre 2023). L’organisation a confirmé que ces produits contrefaits pourraient ne pas contenir les ingrédients actifs, entraînant une incapacité à contrôler les niveaux de glucose sanguin ou le poids, ou contenir des substances non déclarées comme l’insuline, exposant ainsi les utilisateurs à des risques imprévus tels que des nausées sévères, des infections, voire des décès dans de rares cas.
Récemment, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a exprimé en septembre 2025 ses inquiétudes croissantes concernant les médicaments GLP-1 non approuvés et contrefaits utilisés pour la perte de poids, signalant la propagation d’Ozempic contrefait sur le marché américain. Selon l’agence, ces copies pourraient contenir des niveaux imprécis de la substance active ou des contaminants bactériens, augmentant le risque de problèmes de santé sérieux. La FDA a également envoyé des lettres d’avertissement aux entreprises de soins de santé concernant les publicités illégales de ces produits.
Position de l’agence marocaine : interdiction stricte de l’achat en ligne
Au Maroc, l’AMMPS a souligné son engagement à protéger les citoyens de ces dangers, en insistant sur le fait que l’achat de tout médicament en ligne ou sur les réseaux sociaux est strictement interdit par la législation marocaine.
L’agence a précisé dans son dernier communiqué que ces médicaments doivent être acquis exclusivement auprès de pharmacies agréées et sur prescription médicale afin de garantir leur qualité et leur sécurité.
“Les médicaments contrefaits peuvent causer des dommages graves aux patients, y compris des désordres des niveaux de glucose ou des réactions allergiques sévères”, a déclaré l’AMMPS, en notant que la vente non autorisée constitue une infraction légale passible de sanctions sévères.
L’agence appelle les professionnels de santé et les patients à la plus grande vigilance et les incite à signaler immédiatement tout cas suspect aux autorités compétentes par ses canaux officiels. Elle a également souligné l’importance de consulter un médecin avant tout usage de ces médicaments, en particulier dans le contexte d’un usage abusif qui augmente mondialement en raison de pressions sociales concernant l’apparence physique.



