Le Premier ministre, Aziz Akhennouch, a présidé ce lundi, au sein de l’hôpital universitaire Mohammed VI à Tanger, la première réunion du conseil d’administration de la nouvelle entité de santé territoriale dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Cette région sera un modèle pour le lancement du projet des groupes de santé territoriaux, qui vise à effectuer une réforme radicale du système de santé national dans le cadre de l’initiative visant à étendre la protection sociale.
Akhennouch a souligné que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima deviendra un exemple référence pour généraliser cette expérience à d’autres régions du pays, selon une méthodologie progressive axée sur l’évaluation et l’ajustement continus, afin d’établir un système de santé national plus équitable, efficace et conforme aux attentes des citoyens marocains.
Ce système de santé a été instauré par la loi cadre n° 06.22, et les groupes de santé territoriaux seront des établissements publics dotés de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, dans le but de mettre en œuvre la politique de santé de l’État à l’échelle régionale et d’assurer un accès équitable aux services de santé dans toutes les régions du royaume.
Les groupes de santé territoriaux sont des institutions publiques créées dans chacune des douze régions du Maroc, englobant l’ensemble des établissements de santé publics relevant de leur compétence, à l’exception des institutions régies par des législations spécifiques, telles que les hôpitaux militaires et les bureaux communaux de santé.
Ces groupes disposeront d’une autonomie financière, leur permettant de gérer leurs ressources de manière plus efficace, tout en étant soumis à la tutelle de l’État qui veille au respect des lois et règlements régissant les institutions publiques.
Ils fonctionneront comme des entités de coordination et d’exécution de la politique de santé au niveau régional, en prenant en charge un ensemble de missions stratégiques, telles que la planification et l’organisation de l’offre de soins, le renforcement de la santé publique, la fourniture de services de soins, la formation et la recherche, ainsi que la gestion et l’administration.
Leur gestion sera confiée à un conseil d’administration dirigé par une personne nommée selon les textes réglementaires, comprenant des représentants des administrations concernées, le président du conseil régional, le wali de la région, des doyens des facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que des représentants des professionnels de santé.
Le budget des groupes sera alimenté par diverses sources, incluant les revenus générés par les activités, ainsi que des subventions publiques et privées. Les dépenses couvriront les investissements, l’administration et le remboursement des prêts, garantissant ainsi transparence et efficacité dans la gestion des ressources financières.
Les groupes de santé territoriaux représentent une avancée significative dans le système de santé marocain, contribuant à la décentralisation de la santé, à l’amélioration de la qualité des services, à l’optimisation de l’efficacité administrative, à la promotion de la recherche et de la formation, et à l’équité dans l’accès aux soins.
Néanmoins, leur réussite devra surmonter plusieurs défis, y compris la sécurisation d’un financement adéquat, la formation des ressources humaines, la coordination entre les secteurs public et privé, et la mise en œuvre de systèmes d’information pour une meilleure gestion des données de santé et garantir la transparence.
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