Une étude intitulée “Les migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie” révèle que 60 % des migrants irréguliers en Tunisie entrent par la frontière algérienne. Réalisée au cours du premier semestre de 2024 sous l’égide du Forum tunisien des droits économiques, cette recherche a été conduite en partenariat avec le laboratoire de recherche “État, culture et transformations sociales” de l’Université de Sfax.
La majorité, soit 85 %, des migrants irréguliers ont franchi la frontière terrestre, dont 60 % via l’Algérie et 25 % en provenance de Libye. Par ailleurs, 14 % sont arrivés par voie aérienne. D’après les résultats publiés par l’Agence Tunis Afrique Presse, 27 % des migrants irréguliers possèdent un diplôme universitaire, tandis que 10 % sont analphabètes. Les autres varient entre différents niveaux d’éducation.
Notons également que 70 % des migrants interrogés expriment un manque de confiance envers les organisations internationales traitant des questions migratoires, jugées incapables de leur fournir des solutions humaines. Zohair Ben Jannet, sociologue à l’Université de Sfax et responsable de l’étude, a présenté les résultats à Tunis. La recherche a été effectuée dans les gouvernorats de Tunis, Médenine (notamment Jerriais dans le sud-est) et Sfax (dans les régions d’Al-Amra et d’El-Jebniana).
La méthodologie employée combine approches quantitatives et qualitatives, avec la distribution de 402 questionnaires, dont 397 ont été exploités, ainsi que des interviews individuelles approfondies et des groupes de discussion avec des migrants d’Afrique subsaharienne.
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