Maha Al-Saghir : Le vol justifié par des problèmes conjugaux

L’animatrice égyptienne Maha Al-Saghir a récemment fait la une des médias, non pas pour son travail ou son ancien lien avec l’acteur Ahmed El-Sakka, mais en raison d’une crise ayant suscité un large débat dans les milieux artistiques et médiatiques.

Connue sous le nom de « la crise de la toile volée », cette affaire a révélé les complexités des questions de propriété intellectuelle dans le monde de l’art, tout en mettant en avant les défis éthiques et juridiques auxquels font face les personnalités publiques cherchant à s’affirmer dans de nouveaux domaines.

Les origines de l’affaire

Tout a commencé lorsque Maha est apparue en tant qu’invitée dans une émission télévisée populaire. Enthousiaste, elle a partagé sa passion pour l’art et a affirmé qu’elle pratiquait la peinture depuis des années. Au cours de l’émission, une œuvre intrigante a été présentée, représentant une femme aux cheveux tressés, entravée par des chaînes. Maha a affirmé qu’il s’agissait de sa création, symbolisant la quête de liberté des femmes. Cette déclaration a suscité l’intérêt du public, coïncidant avec sa séparation d’Ahmed El-Sakka, qu’elle laissait entendre lui avait causé du tort.

L’engouement s’est rapidement mué en controverse lorsque la peintre danoise Lisa Lashin Nelson a révélé que la toile en question était, en réalité, son œuvre créée en 2019, intitulée « J’ai fabriqué des ailes pour moi-même ».

Accusations et polémique

Cependant, la crise ne s’est pas arrêtée là. D’autres artistes, dont un Français et une Allemande, ont également affirmé que d’autres tableaux présentés lors de l’émission et attribués à Maha appartenaient en réalité à leur répertoire. Ces accusations ont placé l’animatrice dans une situation délicate, avec des allégations de plagiat marquant les réseaux sociaux. Certains évoquent un grave manquement aux droits de propriété intellectuelle, tandis que d’autres suggèrent une méprise involontaire.

Réaction de Maha

Face à la tempête médiatique, Maha a présenté un apology dans un message public sur ses réseaux sociaux, reconnaissant son erreur envers Lisa et soulignant ses torts envers tous les artistes et le média qui l’avait accueillie. Elle a justifié ses actions par des circonstances personnelles difficiles, y compris sa séparation après plus de 26 années de mariage. Néanmoins, cet acte de contrition n’a pas apaisé tous les esprits, plusieurs appelant à des excuses directes et à une clarification officielle.

D’un point de vue légal, cet incident soulève des questions sur la protection de la propriété intellectuelle en Égypte, certains arguant que revendiquer le travail d’autrui sans autorisation viole les lois nationales et internationales, y compris la Convention de Berne.

Soutien et critiques

Malgré la controverse, certains ont défendu Maha, affirmant que l’influence entre artistes est naturelle et que l’erreur pourrait être le résultat de pressions personnelles ou d’une estimation erronée. Cette crise remet en lumière les questions éthiques qui entourent l’art et les médias, soulignant l’importance du respect des droits des créateurs.

Maha, cherchant à affirmer son indépendance artistique, a finalement appris une leçon sur la transparence et l’intégrité dans un environnement compétitif.

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