Plainte contre Tawakkol Karman en Turquie pour intrusion au palais royal et injures à l’encontre du roi

Le Club des Avocats du Maroc Porte Plainte Contre Tawakkol Karman en Turquie

Le Club des avocats du Maroc a récemment annoncé avoir déposé une plainte pénale officielle auprès du parquet turc contre la militante yéménite Tawakkol Karman, lauréate du prix Nobel de la paix en 2011. Cette plainte évoque des accusations de provocation à la haine, de destruction, et de glorification du terrorisme.

La plainte repose sur une série de publications sur les réseaux sociaux que l’organisation considère comme offensantes pour le Maroc et ses institutions constitutionnelles.

Contexte de la plainte : des publications appelant à la « révolution »

Cette action judiciaire intervient dans un contexte de protestations jeunes qui ont eu lieu au Maroc ces dernières semaines. Karman a qualifié ces mouvements de « soulèvement de la jeunesse » et de « révolution victorieuse » contre un « système corrompu et tyrannique ».

Dans une de ses publications, Karman a salué le « jeune Maroc en colère » et a encouragé à « briser les chaînes », accompagnant son message d’une vidéo des manifestations dans plusieurs villes marocaines. Dans d’autres posts, elle a exprimé son soutien à « l’effondrement du régime », établissant des parallèles avec d’autres révolutions dans des pays comme le Bangladesh et le Sri Lanka.

Selon la plainte, ces publications contiennent des « propos injurieux et des appels explicites à la violence, à la révolution et aux actes de vandalisme », constituant une incitation directe à la haine et au terrorisme.

Le président du Club, Merad Al-Ajouiti, a souligné que Karman, en tant que lauréate du prix Nobel de la paix, devrait prôner la paix plutôt que de glorifier le terrorisme, se référant aux lois turques applicable à ces actes.

ArticleCrimeDétails
125Incitation à la hainePunit l’appel à la haine entre groupes sociaux ou ethniques.
216Incitation à la violencePunit la propagande de la violence ou de la haine sur les réseaux sociaux.
312Glorification du terrorismeInterdit de promouvoir ou de glorifier les actes terroristes.
314Incitation à la destructionPunit l’appel aux actes de vandalisme ou à mettre en danger la sécurité publique.
220/6-7Insulte à l’ÉtatPunit l’insulte aux symboles de l’État ou à ses institutions.
340Insulte à un chef d’État étrangerCrime aggravé en raison de ses conséquences diplomatiques, représentant une insulte publique au roi Mohammed VI du Maroc.

Le Club insiste sur le fait que « la liberté d’expression ne peut justifier la glorification de la violence ou l’incitation à des actes de destruction et de terrorisme », soulignant que le droit turc sanctionne sévèrement de telles « déviances ». De plus, l’insulte publique adressée à un chef d’État étranger est rigoureusement punie en vertu de la loi, en raison de son impact sur les relations diplomatiques.

Exigences de la plainte : enquête et mesures immédiates

La plainte exige l’ouverture d’une enquête immédiate sur les faits mentionnés, la convocation de Tawakkol Karman pour un témoignage, ainsi que l’adoption des mesures légales nécessaires dès son arrivée sur le sol turc. Le Club apprécie le « ras-le-bol judiciaire strict de la République turque », citant des décisions récentes où la propagande terroriste sur les réseaux sociaux a été condamnée, entraînant des peines d’emprisonnement.

De la liberté d’expression à l’insulte

Cette plainte fait suite à une évolution dans le discours de Karman, qui est passée d’une simple louange aux manifestations à un appel à participer à ces actions de renversement du régime, avant de se livrer à des attaques claires contre le roi sur la plateforme « X » en raison du rejet de son intervention par de nombreux Marocains dans les affaires du pays.

Cette affaire soulève des questions importantes sur la ligne qui sépare la liberté d’expression et les actes considérés comme des incitations à la violence et à la haine.

Contenu généré à partir de la version arabe de Tanja7.com

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