Le roi d’Espagne, Felipe VI, a condamné ce qu’il a qualifié de « souffrance indescriptible de centaines de milliers d’innocents à Gaza et de la crise humanitaire insupportable ».
Dans un discours officiel prononcé le mardi 16 septembre lors d’une visite en Égypte, le roi Felipe VI a déclaré : « Le dernier développement de ce conflit, qui a éclaté à la suite de l’attaque contre Israël il y a environ deux ans, a engendré un nombre élevé de victimes. Cela s’est transformé en une crise humanitaire insupportable, avec une souffrance indescriptible pour des centaines de milliers d’innocents et une destruction totale de la bande de Gaza. »
Le roi Felipe, qui prend rarement position sur des questions de politique internationale, a ajouté que « cette visite intervient à un moment troublé et tragique pour la région ».
Il a souligné le soutien de l’Espagne aux initiatives égyptiennes visant à instaurer un cessez-le-feu, à libérer les otages et à garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. Il a également réaffirmé l’importance d’un État palestinien viable comprenant Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, capable de coexister en paix et en sécurité avec Israël.
Le gouvernement espagnol, qui a reconnu l’État de Palestine en mai 2024 aux côtés de l’Irlande et de la Norvège, est devenu l’une des voix les plus critiques au sein de l’Union européenne à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu, avec qui les relations sont très tendues.
Le dimanche, la dernière étape de la Vuelta d’Espagne a été annulée en raison des manifestations de soutien aux Palestiniens, qui ont rassemblé près de 100 000 personnes dans les rues de Madrid, selon les autorités locales.
Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a exprimé son « profond respect » pour les manifestants et a également suggéré d’exclure Israël des compétitions sportives « tant que la barbarie » se poursuivra à Gaza.
Israël n’a plus d’ambassadeur en Espagne depuis 2024. De plus, Madrid a rappelé son ambassadeur en Israël la semaine dernière après l’annonce de nouvelles mesures par le gouvernement espagnol visant à « mettre fin à l’extermination à Gaza ».
