Le 25 juillet 2025, la justice française a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ancien diplomate algérien Salah Eddine Seloum. Ce dernier a occupé le poste de premier secrétaire à l’ambassade d’Algérie à Paris entre 2021 et 2024.
Cette décision, rapportée par le journal Le Monde le 9 août 2025, s’inscrit dans le cadre d’accusations graves liées à la « constitution d’une organisation criminelle terroriste en vue de préparer un ou plusieurs crimes ». Ces informations ont été fournies par une source diplomatique à Paris. L’affaire est directement liée à l’enquête sur l’enlèvement du youtubeur algérien opposant Amir Boukhers, connu sous le nom d' »Amir DZ ». Amir bénéficie du statut de réfugié politique en France, ayant été enlevé en avril 2024 dans la région du Val-de-Marne, près de Paris.
Selon le rapport de Le Monde, le procureur national anti-terrorisme (PNAT) a demandé, le 23 juillet 2025, l’émission d’un mandat d’arrêt contre Seloum. Cette demande repose sur des « soupçons forts » le liant à « l’arrestation, la détention, l’enlèvement et la détention arbitraire » d’Amir Boukhers. Deux jours plus tard, un juge d’instruction a émis le mandat accompagné d’un « répartition internationale ». Cette démarche vise à éviter que les responsables algériens présumés échappent à la justice. L’avocat de la défense, Éric Blouvier, a décrit cette mesure comme une « étape importante pour éviter l’impunité dans une affaire d’une gravité manifeste ».



