Un vidéaste a provoqué une vive controverse après avoir diffusé une vidéo critiquant le tournage de jeunes filles dans une chambre de changement au sein d’un stade à Tanger. En réponse, une organisation de défense des droits de l’homme a demandé une enquête sur cet incident.
Le terrain concerné appartient au club de football de Tanger, et son responsable, Abde l-Latif, a exprimé son étonnement face aux accusations portées contre le club, affirmant qu’il n’a jamais été question de filmer les jeunes filles pendant qu’elles se changeaient.
Selon ses déclarations, la nécessité d’installer des caméras de surveillance découle de problèmes de vol sur le site, et ces dispositifs ont pour but d’assurer la sécurité des enfants et des adolescents.
Abdelatif a précisé que le club avait accueilli des équipes féminines lors de rencontres récentes, sans incidents. Cependant, après l’une de ces rencontres, une femme a filmé la scène en prétendant qu’elle avait été surprise par la présence de la caméra. Abdelatif a souligné que l’avertissement sur l’installation des caméras était clairement communiqué à tous.
Il a également insisté sur le fait que l’utilisation des enregistrements se limite aux situations d’urgence, notamment en cas de vol ou d’agression.
La vidéo a été largement partagée sur Facebook, suscitant indignation et appels à l’action. Une page spécialisée dans le football féminin a révélé que le responsable avait admis l’activation des caméras. Cela a été perçu comme une atteinte sérieuse à la vie privée des athlètes, en particulier des jeunes âgées de 14 à 17 ans. Bien que le responsable ait justifié cette surveillance par des raisons de sécurité, ce raisonnement a été largement rejeté.
L’organisation nationale des droits de l’homme a qualifié cet incident de grave violation de la dignité humaine, soulignant que filmer des personnes dans un vestiaire sans leur consentement constitue une infraction au code pénal marocain. Elle a exigé une enquête transparente et rapide, ainsi que des mesures strictes de respect de la vie privée dans les installations sportives.
De plus, l’organisation a souligné la nécessité de fournir un soutien psychologique aux athlètes affectées et d’émettre des excuses officielles auprès d’elles et de leurs familles. Elle a également préconisé une réforme approfondie pour garantir que le milieu sportif demeure un espace sûr et respectueux pour les filles.
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