Titre : Clergé accusé d’agression sexuelle sur mineurs au Maroc

Implication de l’Église catholique dans une affaire d’abus

Le 4 novembre, l’archevêque de Rabat et métropolitain de l’Église catholique, Mgr Christopher Lopez Romero, a déclaré que l’Église coopérait pleinement avec les autorités marocaines et étrangères suite aux allégations d’agression sexuelle portées contre un prêtre français à Casablanca. Ce dernier, le père Antoine Exelman, est accusé d’avoir géré un système d’exploitation sexuelle visant des mineurs migrants et demandeurs d’asile pendant au moins quatre ans.

Dans sa déclaration à l’AFP, Mgr Romero a affirmé que l’Église s’engageait à suivre les procédures adéquates dès que les faits ont été portés à sa connaissance. Il a également souligné que les résultats des enquêtes internes avaient été partagés avec les autorités compétentes. Les accusations incluent des agissements ayant touché au moins six victimes, majoritairement originaires de Guinée, ainsi qu’un patient du Cameroun, bien que selon l’archevêque, l’Église n’était au courant que d’une seule de ces affaires.

L’une des victimes, une jeune fille de 17 ans, aurait eu des relations sexuelles régulières avec le prêtre avant son retour en France. Les autorités à Casablanca ont déjà recueilli les témoignages de trois des six victimes potentielles.

L’archevêque a indiqué que la victime connue à ce jour était prise en charge par l’Église, et a révélé que le père Exelman était actuellement sous résidence surveillée en France. De plus, l’Église a imposé des restrictions sur ses interactions avec des mineurs, exigeant la présence d’un adulte lors de tout contact.

En juillet 2024, l’Église avait déjà reçu un avertissement concernant un comportement inapproprié de la part d’Exelman, qui était affilié au diocèse de Rabat depuis 2016.

Par ailleurs, un rapport récent a fait état de plaintes de victimes d’un autre prêtre français, Yves Grosjean, actuellement incarcéré en France pour des faits similaires. Ces victimes ont dénoncé le silence des diocèses de Dijon et de Rabat en matière de transparence concernant les abus signalés.

Ces événements soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité de l’Église face aux allégations d’abus et sur la protection des plus vulnérables au sein de ses institutions.

Contenu généré à partir de la version arabe de Tanja7.com

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