La dynamique migratoire de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima
Les derniĂšres donnĂ©es issues du Haut-Commissariat au Plan, fondĂ©es sur le recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de lâhabitat (RGPH) de 2024, rĂ©vĂšlent un rĂŽle central de la rĂ©gion Tanger-TĂ©touan-Al Hoceima comme pĂŽle dâattraction majeur pour la migration interne. En effet, plus de 1,5 million de migrants âĂ vieâ ont choisi cette rĂ©gion.
Quâest-ce que la migration interne ?
La migration interne est dĂ©finie comme tout changement de collectivitĂ© administrative avec une rĂ©sidence dâau moins six mois, permettant ainsi une mesure prĂ©cise des flux au niveau des collectivitĂ©s, des provinces et des rĂ©gions.
Un attrait grandissant
La rĂ©gion, qui abrite la ville de Tanger comme principal centre, compte un total de 1 506 997 migrants internes, ce qui reprĂ©sente 10,4% du total national de 14,45 millions de migrants. Parmi ces migrants, 947 961 (61,9%) sont restĂ©s au sein de la rĂ©gion, tandis que 559 036 (10,2% des flux interrĂ©gionaux) ont migrĂ© depuis dâautres rĂ©gions vers Tanger-TĂ©touan-Al Hoceima.
Ce constat est rĂ©vĂ©lateur : Tanger devient un vĂ©ritable « moteur » de dĂ©veloppement national, attirant les migrants en quĂȘte dâopportunitĂ©s dâemploi dans les secteurs industriels et logistiques. Le taux de maintien atteint 92,4%, signe que la rĂ©gion parvient Ă garder la majoritĂ© de sa population dâorigine tout en enregistrant des flux dâentrĂ©e supĂ©rieurs Ă ceux de sortie, respectivement 14% contre 7,6%.
Ăvolution rĂ©cente (2014-2024)
Sur la pĂ©riode rĂ©cente de 2014 Ă 2024, le volume de la migration interne dans la rĂ©gion a augmentĂ© Ă 684 532 migrants, reprĂ©sentant 11,5% du total national de 5,98 millions. Dans ce cadre, 424 871 (10,9%) sont restĂ©s au sein de la rĂ©gion, tandis que 259 662 (12,6%) ont migrĂ© entre diffĂ©rentes rĂ©gions, aboutissant Ă un solde migratoire positif de 138 887 personnes et un indice dâefficacitĂ© migratoire de 36,5%, supĂ©rieur Ă la moyenne nationale.
Défis à relever
NĂ©anmoins, la rĂ©gion fait face Ă des dĂ©fis. PrĂšs de 79% des migrants internes proviennent de rĂ©gions voisines telles que FĂšs-MeknĂšs (188 236 migrants) et Rabat-SalĂ©-KĂ©nitra (141 494 migrants), motivĂ©s par la recherche dâopportunitĂ©s dans les zones industrielles. Le nombre de personnes quittant la rĂ©gion est restreint Ă 280 316, souvent Ă destination de Casablanca-Settat ou Rabat, illustrant la concurrence des grandes rĂ©gions.
Par ailleurs, le rapport souligne un phĂ©nomĂšne d fĂ©minisation de la migration, avec les femmes reprĂ©sentant 55,1% des migrants nationaux. Ce phĂ©nomĂšne se retrouve aussi Ă Tanger, oĂč les femmes participent activement dans les secteurs des services et de lâĂ©ducation.
En somme, ces flux migratoires contribuent Ă la redistribution de la population vers des rĂ©gions dynamiques, alors que Tanger-TĂ©touan-Al Hoceima figure parmi les sept rĂ©gions affichant un solde positif, contrairement Ă dâautres rĂ©gions Ă lâintĂ©rieur comme Marrakech-Safi, qui enregistrent des pertes significatives.
Conclusion
La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima se positionne donc comme une destination de choix pour les migrations internes, renforçant son rÎle dans le développement économique et social du Maroc.
Contenu généré à partir de la version arabe de Tanja7.com



