Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, un état d’alerte a été déclaré suite à la propagation de appels incitatifs sur les réseaux sociaux, encourageant une intrusion collective dans la ville de Ceuta, contrôlée par l’Espagne, le 15 octobre prochain. Ces appels, promus sous le slogan d’une migration collective, ravivent les craintes de revivre des scénarios similaires à ceux de l’année dernière, marqués par des tentatives de traversées massives ayant suscité un large débat international.
Les incitations ont commencé à circuler largement depuis début octobre, notamment via des groupes Facebook et d’autres plateformes sociales, où des militants et des anonymes encouragent les jeunes à participer à cette « migration collective » visant à franchir la clôture frontalière avec Ceuta.
En réponse, les autorités marocaines ont renforcé leur niveau d’alerte le long de la frontière entre Ceuta et Melilla, suite à la diffusion de vidéos — certaines générées par intelligence artificielle — incitant à organiser des incursions massives. Cette situation s’inscrit dans un contexte de manifestations croissantes observées récemment au Maroc, amplifiant ainsi les craintes des autorités face à une éventuelle anarchie aux frontières.
Pour faire face à cette situation, le wali de la région, Younes El Tazi, a convoqué une réunion en présence de représentants du ministère de l’Intérieur, de la police nationale, des forces auxiliaires et de la gendarmerie royale. Lors de cette rencontre, El Tazi a donné des directives strictes pour accroître la vigilance et prévenir toute tentative de traversée, en mettant l’accent sur la nécessité d’interdire l’accès à la ville de Fnideq et aux zones adjacentes à la clôture frontalière avec Ceuta.



