Préparatifs de guerre en Algérie : une situation alarmante

Le nouveau code de la mobilisation générale en Algérie est entré en vigueur dimanche 27 juillet, après avoir été approuvé par le Parlement et publié au Journal officiel. Ce développement survient dans un contexte de tensions régionales et de controverses diplomatiques impliquant le Maroc et la France.

Des observateurs estiment que cette initiative revêt des implications sécuritaires et stratégiques, soulevant des interrogations sur la réelle intention de l’Algérie : s’agit-il d’une préparation à la guerre ou d’un simple usage politique d’une préoccupation sécuritaire ?

Le nouveau code prévoit la mise en place d’une structure institutionnelle permettant à l’État de passer d’un état de paix à un état de guerre, suite à un décret présidentiel et conformément aux dispositions constitutionnelles.

Selon le magazine « Jeune Afrique », ce texte vise à « garantir un haut degré d’efficacité dans la transformation des forces armées, des institutions étatiques et des structures économiques en état d’alerte maximale. » Cela dans le cas où l’indépendance, l’intégrité territoriale ou les institutions constitutionnelles du pays seraient menacées.

Un des principaux articles, spécifiquement l’article 33, établit un plan exhaustif pour mobiliser toutes les ressources humaines, matérielles et financières de l’État, mettant l’accent sur « l’adaptation de la production industrielle aux exigences de l’Armée nationale populaire. »

Au-delà des aspects techniques et administratifs, cette loi délivre des messages clairs à plusieurs niveaux. D’un côté, le régime algérien souhaite impliquer la société civile et les citoyens dans le système de « défense globale », à travers des campagnes de sensibilisation, y compris auprès de la diaspora. De l’autre, le président Abdelmadjid Tebboune envoie un message fort à l’étranger : l’Algérie est prête à répondre à toute menace, qu’elle soit réelle ou potentielle, tout en s’efforçant de mobiliser l’opinion publique locale et de raviver le sentiment national dans un contexte économique et social difficile.

La question demeure, selon « Jeune Afrique » : cette démarche est-elle une réponse réaliste à des menaces sécuritaires ou un simple instrument politique dans un contexte interne et international complexe ? Alors que certains voient dans cette loi une nécessité pour protéger la souveraineté, d’autres perçoivent une tendance à la montée des tensions sous couvert de « défense préventive ».

Entre des interprétations divergentes et une situation régionale instable, l’Algérie reste en état d’alerte politique et militaire, attendant de futures évolutions qui pourraient déterminer la nature de la période à venir.

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