La députée Salwa Bardai a interpellé le ministère de l’Intérieur marocain concernant l’autorisation d’un projet immobilier consistant en 135 villas de luxe sur 35 hectares de la forêt de Mdiouna, à Tanger. Cette décision a suscité un vif débat parmi les habitants, les défenseurs de l’environnement et les acteurs des droits humains.
La forêt de Mdiouna est l’une des rares zones vertes restantes dans la ville, rendant cette autorisation particulièrement préoccupante face aux enjeux climatiques croissants.
Récemment, le conseiller communal Hassan Belkhidir a dévoilé cette autorisation, en dépit de précédentes décisions ayant conduit à la démolition de constructions illégales, ordonnées par le roi Mohammed VI.
La forêt de Mdiouna joue un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction de la pollution et la fourniture d’espaces naturels pour les habitants. L’autorisation de construire des villas sur une surface significative de cette forêt suscite des craintes quant à la perte de cette ressource vitale.
Ce projet, destiné à une catégorie socio-économique aisée, est perçu comme une menace pour l’intérêt public, soulevant des questions sur le respect des réglementations environnementales et des procédures d’urbanisme, en particulier dans le cadre du discours officiel sur le développement durable.
La députée du Parti de la justice et du développement a noté que l’opinion publique locale a été surprise par cette décision, mettant en lumière les problèmes de gestion des espaces forestiers et de maintien de l’équilibre écologique en milieu urbain. Elle a exprimé sa préoccupation face à la rareté des espaces naturels dans un contexte de changement climatique croissant.
Elle a demandé des précisions sur les fondements juridiques et administratifs ayant conduit à cette autorisation, ainsi que sur la réalisation d’études d’impact environnemental. Si des études ont été menées, elle a souhaité que les résultats soient accessibles au public.
La députée a également questionné l’autorisation d’aménager une zone forestière étendue alors que l’on parle officiellement de politiques environnementales durables. Elle a exigé des clarifications sur les mesures qui seront prises pour garantir un équilibre entre développement urbain et préservation des ressources environnementales et naturelles de Tanger.
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