Arrestation de Shajoun Al-Hajri pour possession de drogues au Koweït
Le ministère de l’Intérieur du Koweït a annoncé l’arrestation d’une citoyenne en possession de drogues et de substances psychotropes dans le but de s’y adonner. Il s’agit de Shajoun Al-Hajri, actrice et animatrice bien connue.
L’affaire a suscité des controverses, notamment en raison de la diffusion d’une image de l’arrestation de la protagoniste, la montrant dans une posture dégradante. Cela contraste avec la politique habituelle du ministère, qui choisit généralement de préserver l’anonymat des personnes arrêtées jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu.
Détails de l’incident
Selon le communiqué de la direction générale de la lutte contre les drogues, Shajoun Al-Hajri a été appréhendée suite à des enquêtes fondées sur des informations d’origine criminelle, révélant qu’elle détenait de la marijuana et de la cocaïne, ainsi que d’autres substances psychotropes. Les autorités ont précisé que des démarches légales avaient été engagées et qu’elle avait été transférée à l’entité compétente pour la poursuite des investigations. Toutefois, le manque d’explication quant à la diffusion de son image a soulevé des interrogations sur les motivations de cette décision.
Réactions du public et débat
L’image de Shajoun Al-Hajri, montrée à genoux devant les forces de l’ordre, a provoqué une onde de choc et des critiques parmi le public et les militants. De nombreux internautes ont exprimé leur étonnement face à ce changement de protocoles, soulignant que le ministère de l’Intérieur évite habituellement de porter atteinte à la vie privée des personnes arrêtées, surtout dans des affaires de consommation de drogue. Certains ont par ailleurs critiqué cette approche, la considérant comme une violation des droits humains, surtout en l’absence de condamnation.
D’autres défenseurs de la mesure la perçoivent comme une annonce forte dans la lutte contre la drogue, estimant que la notoriété pourrait servir d’élément dissuasif. Néanmoins, des questions subsistent concernant le traitement différencié des personnalités publiques par rapport à d’autres individus impliqués dans des affaires similaires.
Contexte légal et sécuritaire
Le Koweït impose des sanctions strictes contre le trafic de drogues, la marijuana et la cocaïne étant classées comme substances prohibées selon la législation locale. Des rapports internationaux, comme ceux du Conseil de contrôle international des stupéfiants, signalent une hausse marquée du trafic dans la région, incitant les autorités à intensifier les opérations de sécurité. Néanmoins, une étude de 2018 publiée dans la revue BMC Public Health a préconisé un équilibre entre les poursuites judiciaires et les programmes de réhabilitation pour les consommateurs.
Implications pour Shajoun Al-Hajri
Shajoun Al-Hajri, née le 8 février 1988, est une figure éminente du paysage médiatique koweitien. Sa carrière a débuté dès son enfance, et l’actualité de son arrestation a attiré l’attention non seulement sur son travail artistique mais aussi sur la manière dont elle a été traitée par les autorités.
À ce jour, l’actrice n’a pas émis de déclaration officielle concernant l’affaire, bien que des sources proches d’elle indiquent une possible intention de recourir à des démarches légales pour défendre sa réputation au milieu de ce tumulte médiatique.



